La maman et la putain (Jean Eustache, 1973)

L'histoire : Alexandre (Jean-Pierre Léaud) est un dandy narcissique pauvre et oisif, qui consacre son temps au bavardage, avec ses amis, ses connaissances, ses maîtresses et ses ex-maîtresses. Il vit avec sa "petite amie", Marie (Bernadette Lafont), mais rencontre à la terrasse du café des Deux Magots une jeune infirmière polonaise, Veronika (Françoise Lebrun), après une tentative de réconciliation avec son ancienne petite amie Gilberte. Ainsi commence une aventure décousue avec Veronika, qui est la trame principale du film.

Mon avis : Le film dure 3h30 (moi qui trouve le temps long passé 1h30, je craignais un peu) mais on ne le voit vraiment pas  passer. Considéré comme le dernier film de la nouvelle vague, il est parfait à tout point de vue.
Passées les 15 premières minutes un peu bancales, les acteurs jouent parfaitement et sont magnifiques, les personnages sont développés subtilement et crédibles à chaque scène. On apprend à les comprendre et à les aimer au fur et à mesure du film et on est impatient de voir quel sera leur avenir. Les dialogues sont à la fois justes, fins et très drôles.Certaines scènes (comme la première fois de Veronika et d'Alexandre) sont excellentes et restent en tête bien après la fin du film.

Un vrai coup de coeur pour moi mais il faut dire que le film me parle énormément et que je suis amoureuse du Jean Pierre Léaud de l'époque. Je vous le conseille cependant tout à fait objectivement, au moins pour l'importance culturelle du film dans l'histoire du cinéma français.

6/6